En 1126, Gaucher, seigneur de Montmirail et son épouse, fondent dans le faubourg-est de la ville, un prieuré avec douze religieux. Nommé Mons Helianus, du nom de leur fils, Hélie, il est relié au prieuré clunisien de Coincy.
Lors de la guerre de Cent Ans, le couvent est saccagé en 1429. Les moines le reconstruisent partiellement et s’y maintiennent jusqu’en 1788.
Vendus et restants vacants, les bâtiments tombent vite en ruines.
Après la Révolution, la duchesse de Doudeauville fait acheter à son mari duc de La Rochefoucauld, les restes du prieuré comprenant des bâtiments en ruines, un grand terrain et le chœur de l’église qui était autrefois le lieu de nombreux pèlerinages.
Elle fait reconstruire l’église et creuser sous le sanctuaire un caveau pour en faire la sépulture de sa fille décédée à 20 ans en 1802.
Depuis, la descendance de la famille La Rochefoucauld est inhumée dans cette crypte.
Trois sœurs des Filles de la Charité, congrégation Saint Vincent de Paul s’occupaient d’un petit hôpital et de visiter les malades. Un petit espace pour le cimetière fut béni.
Un petit pensionnat fut créé en 1806 par la duchesse qui en confia la direction au Père Legris Duval secondé par des religieuses que la Révolution avait dispersées et furent rassemblées sous le nom de « Dames de la Paix ». Elles quittèrent Montmirail en 1819.
Lors de la Campagne de France de Napoléon, en février 1814, plusieurs chirurgiens et Dominique Larrey, chirurgien en chef des Armées Impériales, installent à Montléan un hôpital de campagne. Pendant les guerres 1914-1918 et 1939-1945 un hôpital est de nouveau établi.
LA CONGRÉGATION DE NAZARETH : Historique
Origines de la Congrégation : celles-ci sont liées à deux circonstances :
D’une part, une exigence spirituelle bien précise suite aux ruines morales engendrées par la Révolution française, ramener la vie religieuse à la simplicité et à la ferveur évangéliques par l’imitation de la vie pauvre, humble et cachée de Jésus à Nazareth.
D’autre part, un événement inattendu : une école de filles soudain privée des religieuses qui s’en occupaient.
Ce sera le point de départ de la nouvelle fondation et de son service d’éducation auprès des jeunes.